

#141 - Êtes-vous occupé de manière pertinente ?
J'ai pas le temps pour ça
Eric Bouchet | Rating 0 (0) (0) |
https://outilsnum.fr/ | Launched: Mar 18, 2025 |
contact@outilsnum.fr | Season: 5 Episode: 141 |
Sommes-nous devenus accros à l'activité et est-ce que ça se guérit ?
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Sommes-nous devenus accros à l'activité et est-ce que ça se guérit ?
Sommes-nous devenus accros à l'activité et est-ce que ça se guérit ?
Sommes-nous devenus accros à l'activité et est-ce que ça se guérit ?
Bienvenue, vous êtes sur "J'ai pas le temps pour ça", le podcast proposé par Eric Bouchet. Je vous partage des trucs, des astuces, des outils et des méthodes pour être plus efficace au quotidien et terminer la journée plus tranquillement.
Accro à l'activité, c'est le titre d'un des épisodes de la newsletter d'Anne-Laure Le Cunff, qui nous explique que depuis que l'humanité sait écrire, elle a documenté sa singularité par rapport aux autres espèces, notamment sur l'imagination, la morale et la culture qui sont considérées souvent comme exclusivement humaines. Elle identifie un autre trait distinctif qui semble être notre besoin constant d'être occupés. Contrairement aux animaux qui se satisfont d'avoir leurs besoins primaires comblés, les humains évitent l'inactivité, quitte à tomber dans l'illusion de la productivité. Tiens, ça nous rappelle l'épisode 137.
Que nous dit Anne-Laure Le Cunff ? Elle nous dit qu'une étude a examiné la relation entre activité et oisiveté, que dans cette étude les participants devaient faire un sondage en choisissant entre deux lieux. Un lieu proche où ils finiraient rapidement et devraient attendre - option inactive - ou un lieu plus lointain qui les occuperait plus longtemps - option active. Le choix des participants dépendait d'une justification même anodine et une récompense sous forme de chocolat leur était offerte. Le chocolat était identique pour les deux options et pourtant seuls 32% optaient pour le lieu distant. Et si on leur disait qu'un lieu donnait du chocolat au lait et l'autre du chocolat noir, 59% choisissaient l'option active. Cette étude d'après l'article nous montre notre tendance à nous justifier pour rester occupé même si l'activité en question est futile. Comme le disent les chercheurs, beaucoup d'objectifs que nous poursuivons ne sont que des prétextes pour rester occupés.
On va donc s'intéresser à l'illusion de la productivité, notamment à travers le livre de Brené Brown, Daring Greatly, où elle explique qu'être débordé est une stratégie d'engourdissement qui nous évite de faire face à notre réalité. Elle compare cette obsession à une addiction. "Quand ils créeront des groupes pour les accros à l'activité, nous dit-elle, on devra réserver des stats de football". En effet, on préfère remplir notre emploi du temps n'importe comment plutôt que de rester seul avec nos pensées. De même, la société, c'était l'épisode 137 de ce podcast, valorise cette agitation en assimilent l'inactivité à de la paresse.
Et ce mode de vie qui favorise l'autopilote, on travaille sans nous interroger sur l'utilité de nos actions et être très occupé devient une excuse socialement acceptable pour éviter ce qui compte vraiment. Trop débordé pour prendre soin de soi, trop occupé pour répondre à un ami, l'occupation pourtant ne signifie pas productivité et se disperser avec des emails ou des réseaux sociaux donne une impression de travail mais brise le flux de concentration réduit l'efficacité. De plus, l'activité constante empêche la pensée créative et encourage la surcharge cognitive.
Que nous propose Anne-Laure Le Cunff là-dedans ? Elle nous propose une matrice de l'activité et donc nous propose de faire un audit. Pour cela dans un premier temps, suivre notre emploi du temps sur une journée ou une semaine complète et classer chaque activité dans cette matrice en fonction de sa pertinence, est-ce qu'elle est pertinente ou non pertinent alignée avec nos engagements actuels et sa signification plaisir et épanouissement.
Et ensuite on va examiner chaque cadran.
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les choses qui sont non pertinentes et non significatives, on va les éliminer.
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les choses qui sont non pertinentes mais significatives, on va veiller à ne pas trop en avoir.
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les choses pertinentes et non significatives à déléguer si possible
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les choses pertinentes et significatives nous assurer d'y consacrer assez de temps.
Donc c'est assez intéressant d'aller travailler cette matrice et nous dit Anne-Laure Le Cunff, ce n'est pas si compliqué de rompre avec cette addiction à l'activité, mais ça nécessite un changement de mentalité. Nous rêvons de plus de temps libre, mais nous redoutons de nous retrouver face à nous-mêmes.
Et elle nous propose donc quatre actions pour retrouver du temps précieux.
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changer de perspective, remplacer le fameux "je n'ai pas le temps" par "ce n'est pas une priorité "qui nous oblige à réévaluer l'importance de nos choix.
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moins d'actions, plus de résultats. Mesurer la productivité non pas en nombre de tâches accomplies, mais par leur impact. On n'est pas très loin de l'épisode précédent.
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apprendre à dire non. N'acceptez pas une nouvelle obligation par simple politesse, mais demandez-vous d'abord si elle apporte vraiment quelque chose.
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accepter l'inaction. Et pour cela, programmer même des moments de répit sans distraction, marchez, réfléchissez, laissez votre esprit vagabonder.
Conclusion, chaque moment passé à éviter l'introspection pourrait être utilisé à mieux penser, créer ou aimer et abandonner l'illusion de la productivité vaut bien l'inconfort de se confronter à soi-même.
Pour aller plus loin
Un accompagnement : https://outilsnum.fr/organise-pour-reussir/